Cabinets de reclassement : des résultats contrastés

Le marché du placement bénéficie du désengagement de Pôle emploi

Porté par la fin du monopole public du placement en 2005 et par l’externalisation du suivi de certaines catégories de chômeurs par Pôle emploi, l’activité des cabinets de reclassement pose la question de leur efficacité. C’est dans le feu de l’actualité des plans sociaux que les entreprises procédant à des licenciements massifs ont été priées par le pouvoir politique de mettre en place des plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) conséquents. Ainsi les entreprises Doux, Gad, Virgin Megastore et Sanofi ont fait appel à des opérateurs privés de placement qui facturent le suivi pour chaque salarié entre 2 000 et 3 000 euros.

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Les difficultés des prises en charge aboutissent à des décisions de justice

Le PSE doit comporter obligatoirement des mesures de reclassement interne ou externe, des actions de reconversion, de formation ainsi qu’un soutien à la création d’activités nouvelles par le salarié (ou à la reprise d’une activité existante). Il doit avoir l’aval de la Direccte. L’écueil majeur de la mise en place de ce plan va concerner l’atteinte des objectifs. Alors que certains cabinets annoncent 80% de salariés reclassés, il semble que parfois seuls 20% d’entre eux soient titulaires d’un CDI. Dans ces conditions plusieurs solutions peuvent être envisagées : le versement du reliquat du budget du plan social aux personnes, ou l’annulation du licenciement économique. En effet, un arrêt de la Cour de cassation de 2013 a considéré que le non-respect par l’employeur de l’engagement de reclassement externe équivalait à un licenciement sans clause réelle et sérieuse.

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